Alors je continue.
Récemment mes écrits se sont dénués de charme. Pour mon inconnu public, ils étaient certes inexistants. Mais pour ma personne, ils étaient là, sans âme. Répertoriés. Ils étaient tapés sur mon téléphone, à l'aube à peine, rentrant des soirées sans attrait, lueur pâle et transcendante de mon portable dans ma chambre intoxiquée. De moi et de cigarettes. De ma présence. L'esprit encore éveillé, encore embrumé des vapeurs d'alcool et de regards profonds. L'esprit quelque part émerveillé de ces regards. Trop rares. Et mes écrits. Sûrement tout aussi identiques que précédemment, mais où était le charme, si je n'avais plus la plume à l'esprit et d'encre sur les doigts? Ils traitaient de ma nouvelle obsession sociale. Plaire. Plaire. Plaire. Comme une nouvelle idéologie, un nouveau mode de vie, se sentir bien via les autres et vouloir être la lumière qui brûle leurs ailes. De cette idée découle donc le mal être du narcissisme, la peur d'atteindre la totale superficialité, le ridicule de ne plus vivre pour soi d'abord.
J'écoute mes anciens démons. Ils me murmurent de me terrer, de rentrer dans mes murs écouter mes plus primitifs battements d'esprit. Je me mure dès lors, et retourne à cette écriture, qui je dois l'avouer, m'avait manqué.